PHYTOPROTECTION 2001 (82) : 1 – 11
Fungi associated with pods and seeds during the R6 and R8 stages of four soybean cultivars in southwestern IndianaRichard E. Baird, T. Scott Abney, and Benjamin G.Mullinix
PHYTOPROTECTION 82 : 1-11
[Champignons associés aux gousses et aux graines de quatre cultivars de soja aux stades R6 et R8 dans le sud-ouest de l’Indiana] Manuscrit disponible en format pdf
Un total de 6403 isolats de champignons ont été récupérés de gousses et de graines de soja récoltées vers la fin des saisons 1992 et 1993 (stades de croissance R6 et R8). La majorité des champignons étaient des Deutéromycètes (95,5 %) puis des Ascomycètes (0,9 %). Les genres de champignons les plus communément isolés lors de l’étude furent les Phomopsis, Alternaria, Cercospora, et Colletotrichum (= Glomerella). Les Cercospora et les Phomopsis ont été retrouvés plus souvent sur les gousses et les graines à pleine maturité (R8) qu’au stade de développement fève verte (R6). Par contre, la fréquence d’isolement des Colletotrichum était plus élevée pour les tissus récoltés au stade R6 que pour ceux au stade R8. Les fréquences d’isolement étaient similaires pour les tissus des gousses ou des graines pour la plupart des champignons sauf les Alternaria, Phoma et Nigrospora. Les principales espèces pathogènes isolées du complexe Diaporthe/Phomopsis étaient le D. phaseolorum var. caulivora et le D. phaseolorum var. sojae avec des fréquences d’isolement totalisant 28,2 % alors que le D. phaseolorum var. meridionalis et le Phomopsis longicolla étaient identifiés dans 1 % de tous les échantillons. Dans cette étude, les tissus des gousses contenaient un plus grand nombre de champignons que les graines. Des comparaisons statistiques des sections du pédoncule, du centre et du style des gousses n’ont pas permis de trouver de différence entre les fréquences d’isolement pour les cultivars testés, que ce soient les tissus des gousses ou les graines qui soient comparés. En résumé, la fréquence d’isolement de champignons pathogènes de gousses et de graines au stade R6 a été un indicateur fiable du potentiel de gravité des maladies. De plus, la présence significativement plus grande du D. phaseolorum var. caulivora et du D. phaseolorum var. sojae par rapport aux autres Phomopsis/ Diaporthe spp. (e.g. D. phaseolorum var. meridionalis) dans le sud-ouest de l’Indiana va permettre aux scientifiques de continuer à concentrer leurs efforts d’amélioration génétique sur la résistance à ces deux importants agents pathogènes.